COLÈRE
À Propos de Mon Approche : Une Expérience de Lecture Immersive
À travers mes articles de blog, je souhaite offrir une expérience de lecture unique et immersive. En privilégiant un format de texte saccadé, je permets à une compréhension nouvelle de se déployer.
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I
La colère est une émotion humaine universelle, souvent perçue à tort comme un simple signe d’agressivité. En réalité, elle reflète un profond tourment intérieur, une lutte intense et personnelle qui se joue en silence. Lorsque cette émotion surgit, elle est le miroir de nos frustrations, de nos peurs et de nos insécurités. Elle révèle des blessures non cicatrisées et des attentes non satisfaites.
La colère témoigne d'une bataille intérieure où nos valeurs, nos désirs et notre besoin de respect se heurtent aux obstacles du quotidien. Elle émerge lorsque nous nous sentons incompris, injustement traités ou impuissants face à une situation. Chaque explosion de colère est une expression d'un besoin urgent de changement, de reconnaissance ou de justice.
La colère devient l'instrument d'un appel à l'action, un moteur puissant qui nous pousse à chercher des changements. Cependant, dans ses emportements, elle peut parfois se perdre dans des actions impulsives, entraînant des conséquences malheureuses. Ce qui commence comme une impulsion vers une transformation constructive se dissout souvent dans des actes confus, menant parfois à une confusion destructrice.
II
Pourtant, derrière le bruit et l'intensité de la colère se cache une opportunité précieuse : elle devient un accès, une voie vers une quête d'apaisement.
Loin d'être simplement une explosion d'émotions négatives, la colère guide souvent vers une introspection profonde et une recherche sincère de solutions. Elle pousse à identifier ce qui perturbe réellement et à trouver des moyens d'y remédier, ouvrant ainsi la voie à un apaisement durable et authentique.
III
Le déplaisir est une émotion subtile mais persistante qui se manifeste lorsque nos attentes ne sont pas satisfaites ou que nous sommes confrontés à des situations désagréables. C'est cette sensation inconfortable qui surgit lorsque nous rencontrons des obstacles, des désagréments ou des contrariétés dans notre quotidien.
Le déplaisir peut être provoqué par de multiples sources : un mot blessant, un retard inattendu, une tâche répétitive ou une interaction décevante. Bien qu'il soit souvent perçu comme une irritation mineure, le déplaisir a la capacité de s'accumuler et de s'intensifier si les causes sous-jacentes ne sont pas adressées.
Il est l’expression d’un malaise intérieur, une sorte de signal d’alarme indiquant que quelque chose ne va pas.
La démangeaison, quant à elle, est une sensation physique ou mentale qui crée un besoin irrésistible de réagir.
Sur le plan physique, elle se traduit par une envie de se gratter, tandis que sur le plan mental, elle peut se manifester par une agitation intérieure, un besoin de faire quelque chose pour soulager une tension.
La démangeaison mentale est souvent liée à des pensées récurrentes ou à des préoccupations incessantes qui occupent notre esprit, provoquant une forme d'inconfort qui cherche à être apaisée. Elle est la manifestation d'une tension non résolue, d'une attente insatisfaite ou d'une frustration latente.
Lorsque le déplaisir et la démangeaison se rencontrent, ils peuvent former un cocktail explosif qui mène à la colère.
Le déplaisir accumulé, nourri par des contrariétés répétées, crée une base fertile pour la démangeaison mentale.
Cette dernière agit comme un catalyseur, amplifiant la sensation de malaise et poussant l'individu à chercher une issue.
La colère surgit alors comme une réponse à ce double tourment : elle est à la fois une expression du déplaisir accumulé et une tentative de soulager la démangeaison intérieure.
IV
Ce qui est troublant, c’est la façon dont la colère vient chatouiller notre quête de douceur et prend parfois la forme d’une douceur contrariée.
Un ballet complexe de bienveillance se met alors en place pour tenter d’encadrer cette colère, mais force est de constater que la réponse à cette aspiration de douceur est souvent l’impatience.
La douceur, en réalité, ne vient pas directement répondre à la colère.
Elle cherche plutôt à tempérer l’impatience.
C’est au premier signe d’impatience que la douceur aurait un impact significatif.
Cependant, une fois que la colère s’est installée, la douceur devient un élément secondaire, un moyen de contenir la puissance destructrice que la colère pourrait libérer.
Ainsi, la douceur ne parvient pas toujours à désamorcer la colère une fois celle-ci en pleine éruption.
Elle tente néanmoins de modérer l’impatience qui alimente cette colère.
En fin de compte, la gestion efficace de la colère repose sur une reconnaissance précoce des signes d’impatience, permettant à la douceur de jouer pleinement son rôle apaisant avant que la colère ne prenne des proportions incontrôlables.
La clé réside donc dans cette harmonisation délicate entre douceur et impatience, une danse subtile qui peut transformer la colère en une force positive et constructive, tout en maintenant un climat de sérénité et de compréhension.
V
La colère, oscillant entre mauvaise humeur et emportement, ne s’exprime jamais de la même manière ni avec la même intensité.
Elle révèle cependant un point intéressant : celui de la trahison.
Cette trahison d’une autorité imposant une forme d'indigence, en opposition à la satiété acquise, souhaitée ou désirable.
La colère prend alors la forme d'un "Stop" radical, un refus catégorique des coups bas et des trahisons, visant à l’élimination de soi.
Face à cette réalité, certains écrivent le rire, le considérant comme un moyen d'éliminer la colère et de favoriser un départ vers un ailleurs plus prometteur.
Le rire deviendrait alors un exutoire, favorisant ainsi le départ vers un autre ailleurs plus prometteur … Enfin c’est ce qu’en dirait l’espoir.
Salka GIRARDI
Psychologue et Psychosociologue Clinicienne
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Un thème à explorer et à développer .
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